- AGRICULTURE BIOLOGIQUE
- AGRICULTURE BIOLOGIQUEAGRICULTURE BIOLOGIQUEC’est une technique de culture qui bannit l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides de synthèse afin d’éliminer de la production animale et végétale leurs résidus nocifs.Éminemment favorable à la santé, de ce fait, et préservant les sols et les nappes phréatiques de ce type de pollution, c’est une méthode qui répond aux critères d’une écologie bien comprise. Elle repose sur la mise en œuvre d’un ensemble cohérent de techniques différentes de celles enseignées dans les écoles d’agriculture classique.L’un des pères de l’agriculture biologique est britannique: il s’agit de l’ingénieur agronome sir Albert Howard qui, en 1905, nommé botaniste impérial du gouvernement indien, a pu cultiver à son gré un domaine de 30 hectares, à Pusa (Inde), faire des expérimentations et observer le comportement des plantes face aux maladies. Il a résumé les enseignements de ses recherches dans un livre, Testament agricole (1940).En agriculture biologique, les engrais chimiques sont remplacés par des minéraux d’origine naturelle (phosphates naturels, algues marines broyées, poudres de roches, etc.) et des composts obtenus par mélanges de matières organiques d’origine végétale et animale transformées par fermentations.Les pesticides chimiques de synthèse sont remplacés par des produits naturels à base de plantes (pyrètre, roténone, etc.) et quelques produits industriels simples (sels de cuivre, soufre, etc.).L’I.F.O.A.M. (International Federation of Organic Agriculture Movements), organisation qui regroupe quarante pays répartis dans les cinq continents, établit des règles qui sont adoptées par les organisations professionnelles de tous les pays membres.Longtemps marginalisée en France, l’agriculture biologique est maintenant reconnue officiellement (loi du 4 juillet 1980 modifiée par la loi du 30 décembre 1988).Cette reconnaissance par les pouvoirs publics a comme résultats de favoriser la diversification des productions agricoles qui peut représenter une alternative à l’agriculture intensive, protéger les exploitants qui se sont tournés vers ce type d’agriculture et assurer la sécurité des consommateurs.Afin de garantir à ceux-ci la qualité des produits, les agriculteurs pratiquant ces techniques doivent respecter intégralement les règles d’un cahier des charges obligatoirement homologué par le ministère de l’Agriculture.Des contrôles sont prévus sur toute la filière interprofessionnelle, depuis la fabrication des matières fertilisantes, les conditions de production, de transformation et de distribution, jusqu’aux consommateurs.L’application stricte des règles édictées est portée à la connaissance des consommateurs par l’apposition d’un logo AB qui est la propriété du ministère de l’Agriculture.Sans qu’il soit possible de donner des chiffres précis, on peut constater que la demande en produits de l’agriculture biologique est relativement importante et en constante augmentation. C’est pourquoi l’enseignement de l’agriculture biologique a fait l’objet, dans les écoles et lycées agricoles, de deux certificats de spécialisation créés par arrêté ministériel, en 1986.
Encyclopédie Universelle. 2012.